AHOLD DELHAIZE – Achat

AHOLD DELHAIZE – Achat
Fondamentaux solides, toile de fond hostile

Au risque de se répéter, et malgré des résultats résilients, AHDEL (Ahold Delhaize) continue d’opérer dans un contexte de marché répulsif, tétanisé par le syndrome AMAZON. Difficile dès lors de faire croire à la singularité du dossier et son atout majeur d’une fusion productive. Alors que la perspective d’un facteur structurant dans la distribution alimentaire US fait de AHDEL, soit une cible privilégiée, soit un prédateur potentiel à même d’exploiter des opportunités de marché. Certes, notre évaluation qui actualise notre approche par les comparables boursiers affectés à une SOTP simplifiée, est sanctionnée par la baisse des homologues US (en particulier Kroger), et perd plus de 2€ par rapport à notre dernier flash. Mais dans le même temps, notre valorisation intrinsèque par les DCF reste assez stable, limitant l’ajustement en baisse de notre OC moyen à 19,4€, soit un upside théoriquement consistant.

10/08/2017 : Des résultats probants ; des doutes persistants

Ahold Delhaize connaît depuis la fusion effective des 2 entités qui le composent un parcours boursier chaotique, même si les dernières semaines ont vu émerger un regain d’intérêt sur le titre dans le contexte adverse de la dépréciation du $. Les résultats présentés à l’issue du 1er semestre 2017 valident entièrement les guidances délivrées dès l’origine par la société en termes, de génération de synergies, de momentum de marge opérationnelle et de génération de FCF. Ce qui équivaut à une réévaluation des perspectives eu égard à un contexte plus déflationniste que prévu et à une intensité de concurrence croissante, s’ajoutant en partant du S2 à l’inversion en négatif des effets de translation des résultats de la zone US (61% de l’EBIT hors corporate). A l’issue des publications du T2/S1, nos BNA sont marginalement ajustés (-3% sur 2018), de même que notre OC, pour une opinion maintenue à l’ACHAT.

21/06/2017 : Quand déception rime aussi avec déraison

Nous pensions que les USA constituaient un cadre plus porteur pour les groupes de distribution alimentaire que l’Europe. Constat erroné, car en fait c’est des deux côtés de l’atlantique que le manque de reflation constaté dans l’alimentaire, en partie issu d’une atonie de la demande pour les biens de grande consommation, sévit. Notre conviction se trouve ainsi ébranlée au moment où le vrai débarquement d’Amazon dans la distribution alimentaire US avec le rachat programmé de Whole Foods Markets crée une psychologie défavorable pour un secteur qui n’en avait nul besoin. Nous actons de cette mouvance pour sortir AHDEL de notre sélection. Sachant que notre opinion à l’Achat est réitérée avec un OC (21€) dont l’actualisation est singulièrement inférieure à l’ajustement subi par les cours.

Le 09/05/2017 L’ambiance adverse du secteur, USA en tête, continue de peser

Les chiffres du T1 à publier par Ahold ne sauraient a priori rompre avec la circonspection que le dossier inspire. Prudence qui repose sur la multiplication des incertitudes sur le marché US, entre la déflation ambiante, le reset concurrentiel de Wal Mart, mais aussi la surmédiatisation des velléités du e-commerce en alimentaire, sans compter le débarquement de Lidl annoncé en grande pompe dans des zones opérées par Delhaize America. Cela ne remet pas en cause les vertus premières du dossier, à savoir son potentiel de création de FCF dans le nouveau périmètre, avec un rdt instantané (7%) qui fait une prime sans égal.

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